jeudi 6 octobre 2016

Changer


Je vois beaucoup de billets, de posts Facebook, de blog, de vidéos,  de Ted sur le développement personnel, sur le changement de vie. En tant qu'humains éternellement insatisfaits vivant dans une société rétrograde on cherche à peu près tous à un moment ou un autre à changer de vie, où du moins l'améliorer ainsi qu'à s'améliorer en tant que personne.
J'ai longtemps raffolé de ces transformations extraordinaires physiques, mentales etc Ce que je reproche à la plupart de ces discours c'est de présenter le changement comme quelque chose d'immediat, que tu peux changer de vie en une journée, que tu vas perdre 30 kg et retrouver un équilibre alimentaire en une semaine. Le problèmes ce discours c'est que tout ce que tu as fantasmé ne collera jamais avec la réalité, des le lendemain de ta décision de changer de vie tu seras déçue car tu ne peux pas mettre la vie et la réalité entre parenthèse le temps que tu fasses ce qu'il est nécessaire de faire pour améliorer ta vie.
La vérité c'est que ça prend du temps, qu'on trébuche plein de fois, qu'on revient à des mauvaises habitudes, qu'on baisse les bras, que parfois tout va de travers. Combien de fois j'ai eu l'impression d'etre bonne a rien parce que le lendemain de mes bonnes décision : je dormais trop tard, que le super job oú j'avais postulé ne me rappelais pas et que j'avais pas d'argent pour rendre mon appart "cosy".
Actuellement je suis en pleine remise en question et envie de changer avec le lot d'angoisses que ça implique chez une personne dépressive chronique j'ai réfléchi à plusieurs trucs.

1) Définir ses objectifs c'est important (j'invente l'eau tiède là) personnellement j'ai arrêté de me définir des objectifs à la con genre "faire un road trip"  en Australie alors que je peine à bouffer correctement chaque mois. Pour l'instant je suis dans la phase de réflexion mais ensuite je les écrirai avec le détails des étapes pour arriver à ses objectifs. Ensuite je réfléchirai à comment je peux évaluer ces objectifs et je mettrais donc en place un tableau de critères (oui j'ai fait des études en gestion de projet)
En résumé des objectifs atteignables en restant lucide sur vos capacités ça peut être "prendre une douche tous les jours" comme "devenir président", les écrire et réfléchir à l'évaluation.

2) j'ai beaucoup aimé cette vidéo de Gaelle de chez Super Pouvoir pour Tous sur la méthode de la maison. Actuellement ma maison elle ressemble à un truc minuscule avec plein de trous et des matériaux cheap genre les trucs que j'ai trouvé sur le chemin et que j'ai tant bien que mal assemblés ensemble. Bref c'est pas solide et ça se casse la gueule à chaque coup de vent. En plus du coup presque tout le monde peut rentré et foutre le bordel. En tant que control freak à l'étroit ça me file des angoisses de fou.
Alors que ce que je veux c'est une maison solide avec une porte blindé et digicode que je donnerais à des gens de confiance. Et autour un jardin avec des chevaux.

3) Gaelle à aussi fait une vidéo sur la zone de confort que je trouve intéressante. Sortir de sa zone de confort c'est chiant, c'est difficile et ça craint. Sortir de sa zone de confort ça veut pas dire se mettre en danger (selon moi) mais être dans un truc inconfortable. Du moins au début.
Moins tu sors de ta zone de confort plus elle rétrécit moins t'as envie d'en sortir. Lors de ma première dépression avec les TOCS ma zone de confort c'était mon lit, la baignoire et l'évier. Le reste c'était trop. Ce qui a marché pour moi c'était que socialement c'était pas acceptable cette zone là et comme j'étais mineure je devais suivre mes parents. J'ai vécu des situations horribles avec des heures de tocs derrière pour les gérer, à force j'ai fini par reprendre à peu près une vie normale Évidemment je ne recommande pas vraiment cette méthode en tout cas pas sans suivi psy (ce que je n'avais pas à l'époque) mais c'est ce qui fait que je crois sincèrement aujourd'hui que sortir de sa zone de confort un peu, doucement et avec attention ne peut être que bénéfique. Parfois sans prévoir de sortir de ma zone de confort je le fais à travers un truc que j'aime bien. Par exemple quand j'ai eu Boris, j'avais un chat : truc que je voulais mais de l'autre côté j'ai du travailler beaucoup sur les tocs mais comme c'était pour un truc dont je rêvais depuis longtemps c'est mieux passé.

4) Parlez en avec vos amies ou même sur Twitter. C'est plus facile de se trouver des excuses devant une personne que devant 20. En plus quand on rate, on a des câlins et du soutien. De plus vous allez peut être découvrir que d'autres de vos amiEs que vous trouviez si parfaitEs ne sont au final pas satisfait de leur vie

5) Se poser les bonnes questions. Est ce que vous voulez voyager, avoir une famille, vous mariez parce que vous en avez vraiment envie ou parce que vous enviez vos potes, les comptes Instagram que vous regardez ? Est ce que vous voulez devenir guide de haute montagne/ maquilleuse pro/ surfeuse parce que ça vous plaît vraiment ou parce que ces personnes ont l'air heureuses ? Personnellement, j'ai tendance à partir un peu dans tous les sens et à vouloir faire milles choses en croyant que ça va me rendre heureuse alors que ce que je cherche c'est la vie parfaite et lisse que me montre ce compte Instagram ? On en revient au principe de réalité la vie parfaite et lisse n'existe pas et je dois me demander ce qui me rendrai vraiment heureuse moi avec mon caractère et ma personnalité.

J'espère vous avoir offert quelques pistes de réflexion
Dites moi en commentaire à quoi ressemble votre maison imaginaire ou quels sont vos objectifs

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